Cours SES sur la richesse
En 1776, Adam Smith publie son célèbre ouvrage de référence en économie, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations. Presque 250 ans plus tard, nous avons fait du chemin et formalisé les concepts clés qui permettent de comprendre la création de richesse. C’est le thème de cet article.
Les notions essentielles du programme (définies dans l’article) : production, production marchande et non marchande, entreprise, administration, économie sociale et solidaire, chiffre d’affaire, valeur ajoutée, bénéfice, PIB, croissance économique.
I. Les acteurs de la richesse marchande et non marchande
A. La production de richesse
Le saviez-vous ?Autour de 1750, s’est développée autour de François Quesnay une école de pensée, la physiocratie, du grec physis nature et kratos pouvoir, ce qui signifie littéralement le pouvoir de la nature. En effet, ces penseurs considéraient à l’époque que la seule production de richesse était liée à la terre. Puis avec la Révolution industrielle, les premiers économistes à la suite d’Adam Smith (1723-1790) ont considéré que la production était liée à la terre, mais aussi aux industries et aux échanges. Puis, à partir du XXe siècle, on a considéré que les services comme l’éducation, la santé, les transports, la finance, l’assurance, les loisirs… étaient aussi une production. Aujourd’hui, dans les pays développés, l’essentiel de la production est liée à des services. Ainsi en France, 80 % du PIB est lié à des productions de service ! |
Après avoir compris ce que signifie produire en économie, nous allons repérer les différents acteurs économiques qui interviennent dans la production. Tu as déjà certains repères économiques, et c’est pourquoi je te laisse dans un premier temps faire le petit exercice ci-dessous grâce à tes connaissances.
Exercice
La correction est à la fin de l’article.
Entreprise publique | Entreprise privée | Administration publique | Administration privée |
Une production marchande
Les entreprises réalise une production marchande c’est à dire une production destinée à être écoulée sur un marché. On distingue les entreprises publiques lorsque l’État exerce directement ou indirectement une influence dominante et les entreprises privées pour les propriétaires privés.
Une production non marchande
Les administrations réalisent une production non marchande c’est-à-dire une production gratuite ou quasi gratuite réalisée par les administrations publiques pour le bien-être général ou des administrations privées pour la satisfaction de ces adhérents. Par convention, on considère qu’une production qui vaut moins de 50 % du prix de production est quasi-gratuite. On considère aussi que la production privée pour son usage propre est de la production non marchande. Ainsi, si j’installe un panneau solaire qui me fournit en électricité, alors je réalise une production non marchande à usage propre.
Les administrations privées ?
B. Les caractéristiques principales des entreprises
La taille des entreprises
La nature de la production des entreprises
Mais ce découpage qui a été mis en place au début du XXe siècle par l’économiste américain Fisher (1934) semble dépassé aujourd’hui. D’une part, parce que le secteur tertiaire regroupe l’essentiel de la production et des travailleurs, et d’autre part, parce que ce découpage de l’activité économique est trop vague et imprécis. Par exemple, on classera Renault dans le secteur secondaire, car son activité principale est de produire des voitures, mais cependant, Renault crée beaucoup de services, d’assistances, de réparations, financiers…
NAF
Aussi, il existe un classement plus précis en branches d’activité, que l’INSEE appelle la nomenclature des activités françaises (NAF).
Nomenclature des Activités Françaises |
l’agriculture, sylviculture
|
la pêche, aquaculture |
les industries extractives |
les industries manufacturières |
production et distribution d’électricité, gaz, eau |
la construction (les Bâtiments et Travaux Publics) |
les commerces (articles domestiques mais aussi réparations automobile) |
les hôtels et restaurants |
le transport et la communication |
les activités financières |
l’immobilier |
l’éducation |
la santé et l’action sociale |
les services collectifs |
Le mode d’organisation des entreprises
Dans notre monde complexe, l’organisation des entreprises est évidemment complexe. Nous allons donc simplifier pour mieux comprendre. Tout d’abord, on doit distinguer les entreprises publiques, c’est-à-dire les entreprises qui appartiennent totalement ou partiellement à l’État, et les entreprises privées. Les entreprises privées réalisent environ 7 % de la production française. Nous allons donc tout d’abord nous pencher sur l’organisation des entreprises privées. Cela revient à se poser la question : quels sont les propriétaires de l’entreprise privée ?
Entreprise individuelle
La plupart des entreprises sont des entreprises individuelles. On retrouve ainsi la plupart des commerçants ou des artisans. Il y a un seul propriétaire, mais il peut y avoir d’autres travailleurs, des salariés. Le propriétaire est entièrement responsable. Si l’entreprise fait faillite, il peut perdre également une partie de ses biens privés. Cependant, pour minimiser les risques et inciter ainsi les citoyens à créer des entreprises et ainsi des emplois, il existe depuis 2009 le statut d’auto-entrepreneur. Ainsi, en cas de faillite, les responsabilités de l’entrepreneur sont limitées à l’argent investi dans l’entreprise.
La SARL
Lorsque l’entreprise est un peu plus importante et qu’elle regroupe au minimum deux associés, alors c’est une société. La Société à responsabilité anonyme (SARL) est une entreprise qui compte entre deux et sept associés. Un gérant est nommé par les associés. Chacun des associés possède des parts de l’entreprise, ce sont les parts sociales. La responsabilité des associés est limitée par leurs apports personnels.
LA SA
Quand l’entreprise devient importante, elle peut encore changer de statut juridique et devenir une société anonyme (SA). La société est alors partagée entre les actionnaires, c’est-à-dire ceux qui possèdent des actions, une partie de la propriété de l’entreprise. La plupart des grandes entreprises françaises sont des S.A. On peut devenir propriétaire d’une petite partie en achetant des actions. Lorsqu’on travaille dans l’entreprise ou que l’on a un lien affectif, par exemple, avec la société, on peut être fier d’en posséder une partie. D’autre part, cela rapporte le dividende, c’est-à-dire les bénéfices de l’entreprise qui sont distribués aux propriétaires.
Des entreprises publiques
Nous venons de voir le mode d’organisation des entreprises privées, mais il faut savoir que l’État peut parfois être le propriétaire principal de l’entreprise en possédant la majorité des actions. Dans ce cas, on parlera d’entreprises publiques. Par exemple, l’entreprise Air France (en 2019) est encore une entreprise publique, car l’État est le propriétaire principal. Parfois, l’État est même le seul et unique propriétaire, lorsque l’entreprise notamment est dans un domaine important et stratégique pour le pays. Par exemple, dans le domaine des transports, la SNCF est une entreprise publique ou encore la RATP.
Les entreprises sont les acteurs de la production marchande. Nous allons nous intéresser maintenant aux administrations, aux acteurs de la production non marchande.
C. La production non marchande des administrations
La production des administrations peut-elle être assimilée à une production de richesse ? Nous allons répondre à cette question en distinguant les administrations publiques et privées.
Les administrations publiques
L’administration centrale.
Les collectivités territoriales
Les administrations de Sécurité sociale
Des organismes divers administrés par l’État
Les administrations privées (exemple : les associations)
D. Les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS)
Une ‘économie qui remet l’humain au cœur de la société’. Voilà la doctrine principale de ce secteur qui regroupe plus de 2 millions de salariés et pèse 10 % du PIB de la France. Je te propose un regard sur la page du Ministère.
Je retiens ci-dessous les principales caractéristiques :
Des organisations autonomes de l’État
Les acteurs de l’ESS sont des entreprises spécifiques comme les coopératives ou les mutuelles, mais aussi des associations ou des fondations.
Des acteurs économiques avec des objectifs différents
Les acteurs de l’ESS ont des objectifs différents par rapport à une entreprise privée classique. Ainsi, la rentabilité n’est pas l’objectif le plus important. Ce qui est important, c’est l’amélioration de la qualité de vie d’une communauté.
La gestion de l’organisation est démocratique.
Ainsi, pour prendre les grandes décisions, chacun peut s’exprimer par son vote lors de l’Assemblée générale. Un Homme = une voix. C’est un principe qui fait que chaque personne compte de la même façon le travailleur de base, le patron de l’entreprise ou le sociétaire membre de l’entreprise ou de l’association.
Le patrimoine de l’organisation appartient à tous ces membres.
Si je suis sociétaire d’une banque coopérative, alors le patrimoine de cette banque est réparti entre tous les sociétaires de la banque selon les parts sociales qu’ils possèdent.
Des principes moraux
L’objectif de l’organisation doit répondre à des principes moraux. Ils sont au service des citoyens et de l’amélioration de leur condition de vie. C’est pourquoi, par exemple, les coopératives font de nombreux efforts quel que soit leur domaine pour limiter l’impact de leur production sur l’environnement.
II. Comment on produit et comment on mesure cette production ?
A. Les facteurs de la production
Travail et capital
Les facteurs de production représentent les moyens mis en œuvre pour produire. Les économistes qui ont élaboré les premiers modèles économiques fin XIXe siècle, les néoclassiques, considéraient deux facteurs de production : le facteur travail, autrement dit les travailleurs, et le facteur capital. Dans une entreprise, le facteur travail correspond à l’ensemble des salariés, mais aussi à tous ceux qui travaillent pour l’entreprise sans avoir été embauchés, par exemple les intérimaires ou les prestataires de services. On dit aussi collaborateurs ou partenaires. Le mot capital a de nombreux sens, mais ici, il s’agit plus précisément du capital physique, autrement dit les machines, les terres ou les bâtiments qui sont des biens durables utilisés pour produire.
Ressources naturelles et progrès technique
À ces deux facteurs de production, on rajoute aujourd’hui deux autres facteurs : les ressources naturelles comme les ressources énergétiques, les minerais, l’eau… Et enfin, le quatrième facteur essentiel aujourd’hui, c’est le progrès technique, c’est-à-dire l’ensemble des innovations, on dit encore le capital technologique.
Substituer des travailleurs
Peut-on remplacer, substituer du travail par des machines ? Voici une question qui est lourde de sens, car cela équivaut à créer du chômage avec le progrès technique. Nous y reviendrons plus tard. Pour l’instant, il est nécessaire de distinguer complémentarité et substituabilité.
La combinaison productive, c’est la combinaison du facteur travail et du facteur capital qui permet d’obtenir une production.
Définition | Exemples | |
Facteur de production complémentaire | les facteurs de production sont complémentaires, autrement dit l’utilisation du facteur capital est en lien avec l’utilisation du facteur capital | le chauffeur et son camion |
Facteur de production substituable | on peut remplacer le travail de l’homme par du capital technique*, on peut donc choisir le facteur optimum
* où inversement mais c’est moins la réalité |
un Ouvrier Spécialisé (OS) remplacé par une machine à commande numérique. |
La combinaison des facteurs de production
Quelle est la meilleure combinaison productive ?
Lorsque les facteurs de production sont complémentaires, l’entreprise n’a pas vraiment le choix : il faut combiner les deux facteurs, comme par exemple l’ordinateur et l’informaticien. Cette complémentarité entre le travailleur qualifié et la machine n’est pas source de chômage. Par contre, lorsque les facteurs de production sont substituables, alors l’entreprise doit faire un choix. Elle va alors comparer la performance de chaque facteur, par exemple la productivité du travailleur et aussi son coût, et le coût et la performance de la machine qui le remplacerait. Voici alors l’humain qui est concurrencé par la machine, notamment pour tous les travaux répétitifs. Il y a ici une source éventuelle de chômage massif.
B. Le chiffre d’affaires (CA), la valeur ajoutée et le bénéfice
Le mieux, c’est de mettre les mains dans le cambouis en faisant des exercices.
Tu as retenu que :
Chiffre d’Affaire (CA) = Prix de vente x Quantité de production vendue
Le CA permet de repérer le volume de production d’une entreprise. Plus l’entreprise est importante et plus le CA sera important.
Valeur Ajoutée (VA) = CA – consommation intermédiaire
C’est une notion clé en économie, car on la considère comme l’expression essentielle de la création de richesse. D’ailleurs, lorsque le Français Laurée invente, en 1954, la taxe sur la valeur ajoutée, il ne s’est pas trompé. Taxer la richesse produite est le meilleur moyen d’obtenir des recettes. Mais pour ne pas pénaliser les créateurs de richesse, la TVA taxe les consommateurs.
Bénéfice = ensemble de recettes de l’entreprise – ensemble des coûts.
C’est le but ultime des entreprises capitalistes. Obtenir des bénéfices pour rémunérer les propriétaires de l’entreprise, pour investir et se développer ou encore mettre en réserve des capitaux financiers par précaution.
Maintenant que tu as compris comment on mesure la production au niveau d’une entreprise, regardons au niveau de la société.
C. Le PIB et la croissance économique
Pour calculer la richesse produite dans une entreprise, on prend en compte la valeur ajoutée, donc pour calculer l’ensemble des richesses produites sur un territoire, on additionne l’ensemble des valeurs ajoutées produites sur ce territoire. Pour le PIB de la France, on additionne (en économie, on dit qu’on agrège et cela forme un agrégat) toutes les unités de production françaises ou étrangères. Mais par contre, les richesses créées à l’étranger par une entreprise française ne sont pas comptées dans le PIB. Avec la mondialisation de la production et les FMN, cela est plus facile à dire qu’à compter.
La formule du PIB
Comme tu le sais, l’essentiel de la production provient des entreprises, mais cependant, l’éducation, la santé,… les services administratifs sont pris en compte. On estime « arbitrairement » que leurs productions correspondent aux coûts de leurs productions ;
Les impôts sur les produits
* les impôts sur les produits : cela concerne essentiellement la TVA et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), notamment sur l’essence et le gaz-oil. Au-delà de la TVA à 20 % qui concerne la majorité des biens et services, il y a un taux intermédiaire à 10 % puis la TVA à 5,5 % qui concerne les produits alimentaires, les livres, les transports de voyageurs, les spectacles… et le taux à 2,1 % qui concerne par exemple les médicaments. À noter des taux différents pour les départements et Territoires d’Outre-Mer et la Corse.
Le saviez-vous ? Simon KuznetsSimon Kuznets (1901/1985) est un grand économiste américain qui est à l’origine du PIB. Au début du siècle dernier, les techniques pour comptabiliser la production d’un pays restent parcellaires. Après la crise des années 30 et l’effondrement de la production aux États-Unis, le gouvernement décide de se doter d’outils statistiques performants pour calculer la production et son évolution. C’est dans ce cadre que Simon Kuznets invente 2 agrégats, le produit net qui deviendra le PIB et le taux de croissance. Il n’est pas étonnant que dans la société américaine des années 30, très matérielle, la richesse du pays soit l’addition des productions matérielles. Il fut utilisé en France pour la première fois après la seconde guerre mondiale, au moment où se met en place la comptabilité nationale. Depuis, il a gardé sa place d’indicateur officiel de la croissance économique ! Mais aujourd’hui, le PIB est-il la bonne mesure de la richesse ? |
En 2023, le PIB de la France est un peu inférieur à 2800 milliards d’euros. Comment me représenter une telle grandeur ? Si cela t’intéresse d’avoir des repères en économie, c’est ici.
La croissance économique
Et la croissance économique ? Pour calculer une croissance économique, on calcule le taux de variation en volume du PIB sur une année. À toi de réaliser des calculs.
La croissance économique est un indicateur important de l’état de santé de l’économie d’un pays. En effet, plus il y a de création de richesse, plus on peut penser qu’il faut des travailleurs qualifiés pour la créer. Donc, on sait qu’il y a un lien positif entre le taux de croissance et l’emploi. De même, si cette création de richesse est bien répartie, alors le niveau de vie devrait augmenter. Mais malheureusement, dans certains pays, cette richesse est mal partagée, ce qui fait qu’il existe parfois une grande pauvreté dans des pays où la croissance économique est forte.
On voit ainsi qu’il peut y avoir un décalage entre l’évolution du PIB et l’impact sur la population. De plus, produire plus peut aussi signifier polluer plus et modifier l’environnement.
D. Regard critique sur le PIB
Un PIB très matériel
Le PIB ne prend pas en compte le gaspillage, les nécessités d’économiser l’énergie. Le PIB ne prend pas en compte certaines activités non marchandes qui contribuent à notre bien-être comme le bénévolat et évalue assez mal la production de services collectifs, calculée comme on l’a vu par le coût financier de ces services.
Finalement, on s’aperçoit que la mesure de la richesse correspond à celle que l’on veut mettre en avant. Ainsi, dans notre société matérielle, la richesse est basée essentiellement sur la production de biens et de services. Les ressources limitées de notre planète et les défis d’un environnement durable nous amènent régulièrement à imaginer de nouvelles façons de mesurer la richesse d’un pays.
Mesure le bien-être plutôt que l’abondance.
À ce propos, tu connais déjà depuis fort longtemps un autre indice qui mesure plus qualitativement le développement d’un pays et le bien-être des habitants. C’est l’indice de développement humain (IDH) que tu as déjà défini au collège qui permet de mesurer le niveau de développement d’un pays en prenant en compte 3 indices clés : le niveau de vie (PIB/habitant), le niveau de savoir (on prend en compte le taux d’alphabétisation des adultes et le nombre moyen d’années d’études) et la longévité (l’espérance de vie). L’IDH est compris entre 0 et 1 ; plus il s’approche de 1 et plus le pays est développé.
Conclusion
Tu arrives au terme de ce chapitre d’économie et tu sais maintenant qu’il existe une multitude de formes de richesse dans l’économie et que, par convention, en économie, nous prenons en compte la production de biens et services qui nécessite un travail rémunéré. À partir de là, tu connais les acteurs qui participent, entreprises et administrations, tu sais mesurer la production au sein d’une entreprise, la valeur ajoutée, et au niveau de l’État, le PIB. Mais tu es capable de porter un regard critique sur le PIB. De même, tu sais calculer la croissance économique grâce au taux de variation.
Correction des exercices
Exercice I.
Entreprise publique | Entreprise privée | Administration publique | Administration privée |
8.14 | 2.3.10.12 | 1.4.6.9 | 5.7.11.13 |
Exercice II. B
Nomenclature des Activités Françaises | Métiers |
l’agriculture, sylviculture
|
11 |
la pêche, aquaculture | 14 |
les industries extractives | 2 |
les industries manufacturières | 12 |
production et distribution d’électricité, gaz, eau | 13 |
la construction (les Bâtiments et Travaux Publics) | 5 |
les commerces (articles domestiques mais aussi réparations automobile) | 4 et 9 |
les hôtels et restaurants | 3 |
le transport et la communication | 10 |
les activités financières | 6 |
l’immobilier | 7 |
l’éducation | 15 |
la santé et l’action sociale | 8 |
les services collectifs | 1 |