correction du sujet SES sur le contrôle social

A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les formes de contrôle social sont diverses

Seconde partie : Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire (10 points)

Sujet : À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les formes de contrôle social sont diverses.

Document 1 .

L’expulsion du groupe, le rejet, la mise à l’écart sont les sanctions sociales les plus fortes : de façon plus ou moins concertée, on « fera le vide » autour de quelqu’un qui a eu une conduite qu’on juge répréhensible et on fera parfois aussi subir le même traitement à sa famille. Mais, il est d’autres façons moins radicales d’exprimer le blâme ou la réprobation : rappel plus ou moins explicite à l’ordre, moue, silence ou regard réprobateur, retrait de la confiance ou de l’amitié etc. Le potinage ou le commérage est une sanction puissante et redoutée… il s’appuie sur la crainte du qu’en-dira-t-on. Enfin, si le ridicule ne tue pas, il blesse souvent et sert de correctif ; qu’il s’agisse de la moquerie, du rire ou du sourire, ce sont des sanctions qui peuvent être à l’occasion plus efficaces que bien d’autres, notamment devant l’excentricité qui dépasse les bornes établies.

Nous avons considéré jusqu’ici que l’aspect négatif des sanctions, c’est-à-dire les sanctions répressives, punitives, correctrices. Mais la sanction peut être également positive, elle peut servir à encourager, récompenser… Qu’elles soient positives ou négatives, les sanctions ont toutes une même fonction : assurer une suffisante conformité aux normes d’orientation de l’action pour sauvegarder entre les membres d’une collectivité le dénominateur commun nécessaire à la cohésion et au fonctionnement de cette collectivité.

Source : Guy ROCHER, Introduction à la sociologie générale, 1970.

Document 2 : Nombre de condamnations selon le type d’infraction en 2017

	Toutes	Emprisonnement	Amende	Peine de substitution	Mesure éducative	Dispense de peine
Vols — Recels	88 617	60 398	9 589	7 520	9 009	767
Circulation routière (conduite en état alcoolique, délit de fuite…	215 990	67 138	114 059	32 760	1 149	355
Chèques contrefa n..	3 255	2 436	414	328	33	32
Fraudes et contrefa ons	368	146	174	33	7	8

Champ : Délits, hors compositions pénales.

Source : D’après le Ministère de la Justice, Fichier statistique du casier judiciaire national,

Décembre 2018.

Ci-dessous la correction du sujet SES sur le contrôle social

Introduction et plan proposé

Le contrôle social correspond au processus de régulation mis en place dans une société pour rendre les comportements conformes aux normes juridiques et sociales en vigueur. Plus précisément, le contrôle social est formel lorsqu’il s’agit de contrôler la délinquance, autrement dit les individus qui ont enfreint les normes juridiques. Par contre le contrôle social est informel  lorsqu’ au quotidien, chacun d’entre nous est soumis à un contrôle social qui permet d’assurer le maintien aux règles sociales de la société. Nous nous demanderons dans quelle mesure le contrôle social formel est suffisant pour assurer le maintien des règles. Nous montrerons alors que le contrôle social formel est nécessaire. mais que le contrôle informel est un puissant outil de contrôle des individus au quotidien. Au delà nous verrons dans une troisième partie, que l’autocontrôle permet une certaine forme de conformité des individus aux normes.

 

II. un contrôle social informel au quotidien

-> des sanctions négatives de désapprobation plus ou moins fortes

-> des sanctions positives qui récompensent le citoyen qui respecte les normes (Cf. document 1)

 

III. Un contrôle social interne qui est auto-consenti

-> l’individu réalise un autocontrôle de ses actes en conformité avec les valeurs et normes de la société

-> ceci est à l’origine de la civilisation selon le sociologue Norbert Elias

 

Copie d’élève pour la correction du sujet SES sur le contrôle social

Ci-dessous une copie d’élève avec les remarques du correcteur. On peut considérer cette copie comme satisfaisante au vu du temps limité imparti en première.Plus précisément, la structure permet de répondre à la question. L’élève a utilisé les documents pour répondre à la question et montre des connaissances liées au sujet. Il aurait fallu définir contrôle social dans l’introduction. Il y a quelques erreurs de formulation et la conclusion est trop concise. 

Guy Rocher publie en 1970 l’ouvrage « Introduction à la sociologie générale » dans lequel il aborde dans un passage les sanctions sociales mises en place par l’environnement d’un individu jugé comme déviant. La déviance est le non-respect des normes d’une société et qui entraine une sanction. Les sanctions peuvent être très variées et nous nous intéresserons à la diversité des formes de contrôle social. Dans un premier temps, nous étudierons les sanctions juridiques. Nous verrons ensuite le contrôle par le regard des autres et nous finirons en observant l’importance de l’autocontrôle.

Il vous manque la définition de contrôle social. C’est le mot clé du sujet, il faut donc le définir dans l’introduction.

Lorsque les normes enfreintes par l’individu déviant sont formelles, celui-ci est considéré comme délinquant. La délinquance est un certain type de déviance qui a (mal formulé. Écrivez :  est sujet à)  une sanction elle aussi juridique. Le système juridique n’est cependant pas totalement objectf. puisqu’il est contrôlé par les humains qui peuvent inconsciemment avoir des préjugés.Les sanctions juridiques peuvent être de tout type. Par exemple selon le Ministère de la Justice, dans le fichier statistique du casier judiciaire national, en décembre 2013, sur 88617 vols condamnés, 60398 ont été la prison en 2017 (mal dit). Selon la même étude, sur 215 590 peines de circulation routière, 114059 ont été une amende en 2017 (mal dit). Le contrôle social au niveau juridique est donc très diversifié même si certains y échappent comme les délinquants en col blanc, grâce à leur notoriété et statut social.

Cependant, la déviance est plus souvent au quotidien l’enfreint (mal dit).de certaines normes sociales et implicites. C’est dans ce cas que le groupe joue un rôle crucial.  Il mettra en effet des sanctions négatives ou positives en place. On peut utiliser un passage de Introduction à la sociologie générale . Le déviant peut être contraint par des « rappels plus ou moins explicite à l’ordre, moue, silence, ou regard réprobateur ». Toutes ces actions permettent de rappeler à l’individu les normes et ainsi le contrôler, afin qu’il ne transgresse plus l’ordre et la cohésion de la société. La déviance naît du regard des autres et c’est donc la peur d’être étiqueté qui est une des formes de contrôle social les plus importantes. La peur de l’étiquetage, de Howard Becker, c’est à dire la peur d’être étiqueté comme déviant, forcent l’individu à respecter les normes.

Mais finalement la forme de contrôle social la plus importante est l’auto-contrôle. Effectivement, cette forme de contrôle est celle que nous nous imposons à nous même pour faire partie de la société. C’est la forme de contrôle essentielle puisqu’elle démontre que les individus adoptent les pratiques de leur société. L’auto-contrôle est par extension ce qui fait d’un groupe individus une société. Les individus ont alors intégré les mêmes valeurs et normes et les respectent collectivement. L’auto-contrôle est la source de la formation d’une société, ou même de la civilisation selon le sociologue Norbert Elias.

Nous avons donc étudié la diversité des formes de contrôle social. Nous avons premièrement vu les sanctions juridiques puis les sanctions sociales du groupe et finalement l’auto-contrôle.