Tout d’abord quelques petits rappels sur les indices. Ensuite des exercices type bac avec correction à la fin. Tu verras que les indice en SES, c’est pas compliqué ! Tout savoir sur l’utilisation des indices en SES
Petits rappels sur les indices
Les indices c’est un outil très simple pour étudier les évolutions. Et pourtant, les élèves font encore trop souvent de belles erreurs d’interprétation. Avant de faire quelques exercices ci-dessous, rappelons l’essentiel.
Les indices permettent de calculer et de comparer les évolutions de différentes données entre des périodes différentes
Il faut donc prendre une année de référence et considérer qu’à cette date toutes les données valent 100. Par exemple si on veut comparer l’évolution depuis 2000 du PIB de pays complètement différents en taille et en niveau de développement, le Luxembourg, la Chine, le Mali et l’Allemagne, on placera sur un graphique les quatre PIB avec l’indice 100 en 2000. Évidemment cela ne signifie pas que le PIB des quatre pays vaut 100 mais c’est uniquement la valeur de départ à partir de laquelle on pourra calculer l’évolution .
Pour interpréter les indices tu dois obligatoirement transformer la valeur en % ou en multiplicateur
La plupart du temps, lorsque l’évolution de la donnée est inférieure à 100% on utilise les pourcentages et sinon on utilise le multiplicateur.
Si on reprend notre exemple précédent, et qu’on lit sur un graphique que le PIB de la Chine est 220 en 2017, celui du Mali 110, alors on pourra dire que le PIB chinois a été multiplié par 2,2 depuis 2000 et dans le même temps le PIB du Mali a augmenté de 10%.
Parfois, l’élève peut être amené à comparer l’évolution des indices entre deux indices
Reprenons l’exemple ci-dessous Chine 220 et Mali 110. Il ne faudra surtout pas dire que le PIB chinois a augmenté de 110% de plus que celui du Mali. C’est FAUX. En effet la base 100 ne désigne pas la même chose en Chine et au Mali. On dira alors que le PIB chinois a augmenté de 110 POINTS de plus que celui du Mali. Si vraiment on souhaitait utiliser les % alors on a ((220 -110) / 110 ) x 100 = 100% .
Fin de la leçon. Et maintenant, place aux exercice type bac ci-dessous avec les corrigés à la fin!
Exercice type bac
Étude d’un document (sujet 2015)
Vous présenterez le document puis vous comparerez les évolutions du PIB et des exportations au niveau mondial.
Évolution en volume des exportations mondiales de marchandises(1), des exportations de produits manufacturés(2) et du PIB mondial entre 1950 et 2011 (Indice base 100 en 1950)
Source : OMC, 2012
(1) exportations de marchandises : produits agricoles et les combustibles et aussi les produits manufacturés
(2) produits manufacturés c’est à dire résultant de l’activité des industries (agro-alimentaires, automobiles, habillement, produits chimiques, …)
Étude d’un document OCDE de 2014 (sujet 2015)
Vous présenterez le document puis vous comparerez la productivité horaire des différents pays
Productivité horaire (1) en 2013 (base 100 aux États-Unis)
États-Unis | 100 |
Chili | 40 |
Russie | 37,9 |
France | 92 |
Mexique | 28,7 |
Norvège | 130,4 |
Pologne | 42,8 |
Suisse | 85 |
Turquie | 44,8 |
Source: base de données OCDE 2014
(1) la productivité horaire correspond au PIB par heure travaillée
Étude d’un document Natixis de 2014 (sujet Nouvelle Calédonie 2015)
Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution de l’investissement productif aux États-Unis et dans la zone euro.
Évolution de l’investissement productif(1) en volume aux États-Unis et dans la zone euro de 1998 à 2014 (en indices, base 100 en 1998).
Source : NATIXIS, 2014.
(1) Investissement productif : essentiellement l’investissement matériel des entreprises industrielles.
3) Corrigé des exercices
1) Corrigé document OMC 2012
Un PIB qui augmente
Ce graphique en indices de l’OMC permet de repérer à l’aide de trois courbes, l’évolution depuis 1950 du PIB mondial, des exportations de marchandises et des produits manufacturés au niveau mondial. Les chiffres sont données en volume c’est à dire sans l’inflation. On constate que le PIB mondial croît relativement régulièrement depuis 1950. En 2011 le PIB mondial est 8,7 fois plus élevé qu’en 1950. C’est une période inédite dans l’histoire, puisque le PIB mondial n’avait jamais augmenté autant auparavant.
Une augmentation plus forte des exportations
Mais ce graphique nous montre que dans le même temps les exportations de marchandises et plus particulièrement de produits manufacturés ont encore beaucoup plus augmenté. A partir des années 80 notamment, le volume des exportations mondiales s’accélère. Au final, les exportations de marchandises ont été multipliées par 31 au niveau mondial et parmi celles-ci les exportations de produits manufacturés ont connu une exceptionnelle croissance, puisqu’elles ont été multipliées par 65 en 61 ans.
Cette croissance plus que proportionnelle des exportations par rapport au PIB mondial est le signe de la mondialisation économique.
2) Corrigé document OCDE 2014
Ce tableau statistique tiré des données de l’OCDE, permet de comparer la productivité horaire, le PIB par heure travaillée, entre les États-Unis et différents pays de l’OCDE. On constate ainsi qu’en moyenne chaque heure travaillée permet de dégager plus de valeur ajoutée aux États-Unis que dans beaucoup de pays proposés. Ainsi la productivité horaire au Mexique est plus basse de 71,3% à celle des États-Unis. De même en Russie, il y a un écart de 60,1% avec la productivité horaire des États-Unis. Inversement, la Norvège a une productivité horaire plus élevée que celle des États-Unis de 30,4%.
3) Corrigé document Natixis
Ce graphique présenté par la banque Natixis en 2014, nous présente à travers deux courbe,s l’évolution de l’investissement productif en volume, autrement dit sans l’inflation, aux États-Unis et dans la zone euro de 1998 à 2014. Le document est donné en indice base 100 en 1998.
Etats-Unis et zone euro
On constate tout d’abord, que l’investissement productif est affecté par les mêmes fluctuations aux États-Unis et dans la zone euro, à savoir une forte augmentation de l’investissement productif jusqu’à la crise éphémère de 2001, puis après la reprise, la crise de 2008 casse l’évolution. Ainsi aux États-Unis, entre 1998 et 2001 l’investissement productif a augmenté de 30% environ contre 20% en Europe. Après le recul en 2001, l’augmentation de l’investissement productif reprend si bien qu’on constate à la veille de la crise de 2008, qu’il y a eu environ 70% d’augmentation aux États-Unis contre 50% en Europe.
Après la crise de 2008
Avec la crise de 2008, la chute de l’investissement matériel des entreprises industrielles est de 40 points aux États-Unis (de 170 l’indice passe à 130 environ) mais alors que le marasme économique perdure en Europe, ce qui se traduit par une quasi stagnation de l’investissement productif entre 2010 et 2014, cela repart outre manche avec une envolée de plus de 50 points (de l’indice 130 à 180).
Au final, aux États-Unis, l’investissement productif a augmenté d’environ 80% en 16 ans, contre 30% pour la zone euro. Les fluctuations sont similaires mais beaucoup plus marquées aux États-Unis et avec un net avantage outre manche depuis la crise de 2008.
MAJ décembre 2022 @ Philippe Herry
Pour mieux apprendre il faut avoir le courage
bien vu