Étude de document sur l’effort d’innovation
Ce sujet a été proposé dans un centre d´examen étranger pour le baccalauréat 2021. Il est présenté ci-dessous et est suivi d’une proposition de plan.
Étude d’un document (6 points)
L’effort d’innovation dans différents pays de l’Union européenne
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DIRD1 en % du PIB (en 2017) |
Dépenses publiques d’éducation en % du PIB (en 2016) |
PIB/habitant dans l’UE en indice base 100 pour l’UE (en 2017) |
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Allemagne |
3,0 |
4,5 |
124 |
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Finlande |
2,8 |
6,6 |
109 |
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France |
2,2 |
5,4 |
104 |
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Italie |
1,4 |
3,8 |
96 |
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Roumanie |
0,5 |
2,6 |
63 |
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UE |
2,1 |
5,0 |
100 |
Source : INSEE, 2020.
1 : Dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) : travaux de recherche et développement (R&D) exécutés sur le territoire national quelle que soit l’origine des fonds.
Questions :
- Comparez les données du document concernant la France et la Roumanie. (2 points)
- À l’aide des données du document et de vos connaissances, montrez le caractère endogène du progrès technique. (4 points)
Propositions de correction
1. Ce tableau statistique édité par l’Insee en 2020 nous présente le PIB/habitant et l’effort en recherche et développement et aussi en dépense publique d’éducation pour cinq pays de l’Union européenne. On repère ainsi que la France obtient en 2020 un PIB/habitant 4 % plus élevé en moyenne que la moyenne de l’ensemble des pays de l’Union Européenne (UE). Par contre, le PIB/habitant en Roumanie est 37 % plus faible que la moyenne des 27 pays de l’UE. Or, on s’aperçoit que la France consacre 2,2 % de son PIB à la DIRD, autrement dit la recherche et développement, quand la Roumanie n’y consacre que 0,5 % de son PIB. De même, la France consacre 5,4 % de son PIB à l’éducation alors que la Roumanie dépense 2,6 % de son PIB, autrement dit, presque 2 fois moins de dépenses publiques relativement au PIB.
2. Le progrès technique, l’ensemble des innovations tant en terme de produits que de procédés, montre un caractère endogène lorsqu’on peut attribuer aux acteurs concernés, les pouvoirs publics, les entreprises, un effort réel pour permettre ce progrès technique. Autrement dit, ce progrès technique est recherché notamment par des efforts visant à dépenser plus en recherche et développement ou encore en développant du capital humain grâce aux efforts consentis en terme d’éducation.
Nous pouvons voir notamment dans le tableau statistique de l’INSEE que l’Allemagne, qui obtient un niveau de vie en moyenne 24 % plus élevé que les autres pays de l’UE, dépense 3 % de son PIB en recherche et développement. Cela représente 6 fois plus que la Roumanie relativement au PIB. La Finlande consacre 6,6 % de son PIB à l’éducation et on constate parallèlement que son PIB/habitant est 9 % plus élevé que l’ensemble des pays de l’UE.
On sait effectivement que la recherche et développement va permettre de développer des innovations de produits ou de procédés. Ainsi, les dépenses publiques et privées impliquent assurément une croissance endogène. De même, en investissant dans l’éducation, les États forment des travailleurs qualifiés, ce qui, par la suite, a des retombées positives en terme de croissance. Dit autrement, les efforts de développement amènent des externalités positives sur la société.
Investir dans la recherche et développement ou l’éducation permet le progrès technique et la croissance endogène.
le 8 octobre 2024 @ Philippe Herry

